Jean Quarré fait parti de ceux qui manifestèrent les 14 juillet au Quartier Latin et le 13 Août 1940 sur les Grands Boulevards, à Paris, contre l’occupant. On ignore trop qu’il y eut de nombreuses manifestations anti-nazies à Paris en 1940. Mais Jean Quarré ne s’arrête pas là: En 1941, il est intégré aux Bataillons de la Jeunesse, un groupe de jeunes communistes engagés dans la lutte armée contre les troupes d’occupation: 3 attentats à son actif, dont l’attaque d’un restaurant réquisitionné pour la cantine de la Wehrmacht (à l’angle de la rue Chateaudun et de la rue Montmartre).
Il est arrêté le 7 février par la police vichyste alors qu’il vient chercher son vélo dans sa cave. La police, qui perquisitionne, trouve l’Almanach 1937 de l’Humanité, des tracts et une Ronéo. Il est alors inculpé pour « participation à la propagande clandestine ». Jugé avec 26 autres de ses camarades le 15 avril 1942, il est condamné à mort et exécuté 2 jours plus tard, à l’âge de 23 ans. C’est sur le chemin de son exécution, alors qu’il est filmé par un cameraman allemand, qu’il lui tire la langue, ultime pied de nez! Bref, Jean Quarré est une véritable icône en Dédalie…
Ici le lien de sa dernière lettre:
Pour info, sur les 36 jeunes qui composèrent les Bataillons de la Jeunesse de juillet 1941 à début 1942, 32 furent exécutés. On considère généralement que cette jeunesse communiste hyperactive contre l’occupant fut complètement sacrifiée par le parti.